Quand Ben HARP...onna Fès !

Enfin, c’est fait ! Celui que tout le monde attendait l’année dernière et qui était attendu au tournant ce dimanche 12 juin, a enfin répondu présent. Devant une foule de fans en folie, à Bab El Makina, lors de la 17 ème édition du Festival des Musiques sacrées de Fès. C’est lui, le seul, l’unique : Ben Harper !

Guitare dans une main, l’autre levé vers son public, l’artiste qui mêle folk, rock, reggae et gospel à merveille, fait son entrée, tout de « FES » vêtu, avec son T-shirt portant le nom de la ville impériale en blanc sur fond noir. Il s’assoit au milieu de la scène, guitare sur les genoux et nous fait profiter de son slide légendaire. Aux premiers sons de sa voix, le public applaudit, ému d’entendre le grand Ben Harper chanter au Maroc. Il s’agit d’ailleurs de sa première fois en Afrique : « I’ve finally made it here, the rest of my life can begin », arrive-t-il à prononcer au milieu des cris et applaudissement de la foule.

Les chansons passent mais ne se ressemblent pas, le groupe fait son entrée, ça change de guitares à chaque morceau ou presque. Tantôt debout, tantôt assis, jamais nous nous lassons et le temps file à une vitesse impressionnante. Nous étions à chaque fois surpris mais nous ne nous attendions pas à ce qui allait suivre.

Après des solos de guitare à couper le souffle et des slides par ci par là, Ben Harper s’apprête à nous donner une leçon de musique avec un solo vocal époustouflant. Tout a commencé par le début des accords de « Where could I go », pour la première fois l’artiste est seul face à son micro, sans guitare. Et pour cause, en plein milieu du morceau, il s’éloigne du micro, se dirige vers l’avant scène pour se rapprocher du public et chanter…sans micro, a capella, pour son public marocain qui crie, applaudit, pleure. Lui chante. A une centaine de mètres de lui, nous l’entendons vibrer, tout donner comme pour invoquer Dieu et trouver son chemin : « And now where - where could I go but to the Lord ».

Le public est dans la poche et Ben savoure ce moment ! Sur « Waiting on an angel », il s’arrête en plein milieu du morceau pour inviter des jeunes adolescents du public à chanter avec lui parce qu’il les a entendu et à trouver ça « so sweet ». Une vingtaine de spectateurs sur scène avec leur idole, partageant ce moment exceptionnel. C’est comme un rêve, un rêve éveillé…Généreux, il continue le concert guitare–voix, nous voyant incapable de nous passer de lui. Son public l’aime, lui offre une « Gandoura  » et des babouches en guise de remerciements qu’il se dépêche de porter sur place. Il lève les bras vers nous, nous remercie et ajoute « Let’s keep playing ». Le groupe revient pour une dernière chanson.

Il aura tout donné ce soir. Sa générosité, sa sensibilité et son humilité auront touché la ville impériale et fait battre le cœur de Bab Al Makina. De ne pas être venu l’année dernière et d’avoir prévenu à la dernière minute ? Et bien, après un concert pareil, nous, ON T’EXCUSE Mister Ben !

Le tout en images :

Festival des Musiques sacrées de Fès

Ben Harper

Slide sur guitare électrique : solo époustouflant même son guitariste on ne se lasse de l’écouter !

Ben Harper

Slides made in Ben !

Miss Peoplette

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