Mawazine ou le parfait melange entre la force tranquille et la force tout court !

Yusuf Islam ou quand la nature chante...
Des écrans géants, des images de verdure, plage, ciel, enfants et dessins animés défilent…Evasion, telle est l’ambiance du concert de Cat Stevens devenu Yusuf Islam. Des mélodies entraînantes, des paroles paisibles qui peuvent sembler naïves ou parfois simplistes mais tellement prenantes. On adhère, on écoute, on est emporté par les vagues, les arbres, le ciel... Le sourire de Yusuf Islam, sa joie de vivre qui se fait sentir nous transportent.
Tantôt à la guitare, tantôt au piano, l’artiste nous fait découvrir ses chansons en passant des nouvelles aux anciennes sans complexe, toujours avec une bonne transition, le bon mot , la bonne réplique. Il partage avec nous son dernier clip avec McCartney, le temps de se changer…L’attente en vaut la peine, puisque c’est en Djellaba blanche traditionnelle qu’il fait son apparition, sous les applaudissements du public, touché par cette belle initiative !
Initiative tentée par le public qui n’en peut plus d’attendre « Father and Son »… « Si je chante Father and son, le show est terminé ! » nous révèle-t-il avec son sourire et sa bonne humeur légendaires ! Non, non rassures-toi Yusuf, nous y sommes enfin et nous ne sommes pas prêts de partir ! Et nous avons tellement raison puisqu’aux premiers accords de Father and son, le public de l’OLM pousse un cri de joie ! Cette chanson qui a accompagné grand et petit, jeune ou moins jeune, qui nous rappelle l’école, les karaokés, nos premières leçons d’anglais, les premières booms pour certains, des rencontres, des premiers amours pour d’autres…Cette chanson que nous chantons en « cœur », tous ensemble ! 4 min d’émotion plus tard, nous redécollons de plus belle avec « Wild World »…Les voix se font entendre, Yusuf Islam est ému, le Maroc qu’il aime tant l’a compris et le lui rend bien.
Dans un monde sauvage comme dit la chanson, l’artiste nous a offert plus de 2h de paix et de spiritualité. Preuve qu’il porte à merveille son nom…
Joe Cocker, le diable au corps !
Il est 21h30 à l’OLM Souissi, la foule attend…On a hâte, on se demande à quoi il ressemble maintenant, comment il va, va-t-il tenir 2h pour faire le show ? On appréhende un peu...
22h03 : Les musiciens s’installent : cuivre, batteurs, bassistes, guitaristes, choristes…la musique commence, nos corps commencent à bouger quand soudain une silhouette apparaît dans le noir, se dirige d’un pas franc, tête levée jusqu’au milieu de la scène, prononce la première note et met la foule dans sa poche ! Monsieur Joe Cocker, monstre sacré de Woodstock, à la voix rocailleuse est toujours là, fier et fort et a décidé de nous en mettre plein la vue et les oreilles ce soir…
La gestuelle écorchée vive est la même, l’attitude n’a pas changé, le public aime, applaudit, frappe des mains, chante, danse sous la pluie…Joe Cocker enchaîne les tubes : "Woman loves a man", il ne peut s’empêcher de reprendre "Come together" des Beatles, son influence depuis toujours , se permet de nous voler une petite larme en interprétant tout en émotion "Unforgiven", libère nos cœurs avec la tant attendu "Unchain my heart", récidive en nous volant deux larmes cette fois-ci avec "You’re so beautiful"…On se sent beaux, on y croit, on en redemande ! Il continue avec "Leave your hat on, with a little help from my friends…"
Nous sommes conquis, ravis…2h plus tard le concert est fini, un rappel, il revient…on savoure. Deux chansons plus tard, des solos des musiciens à couper le souffle, c’est vraiment fini. Joe Cocker paraît heureux, il a fait le show, ll nous remercie, nous chante « I Love You »…Il remercie Rabat et repart aussi fièrement qu’il est arrivé. Les lumières s’éteignent, la scène de l’OLM a encore une fois accueilli un monstre de la musique en attendant les prochains puisque ce n’est pas encore fini…
Le spectacle en valait la chandelle, chapeau l’artiste : Monsieur Joe Cocker, vous étiez so Beautiful !